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Formée à la restauration de tableaux parallèlement à ses études d’histoire de l’art et archéologie, Maud Mulliez oscille délibérément de l’univers manuel à la recherche intellectuelle. Ses recherches doctorales sur la peinture murale romaine l’amène à s’interroger sur des traces conservées depuis plus de 2 millénaires, inscrites dans les enduits et difficiles à décrypter par la seule observation : elles renvoient aux gestes et aux outils des artisans d’alors. C’est donc avec un appétit avide et curieux qu’elle se lance dans l’archéologie expérimentale (autour du Trésor des Marseillais à Delphes, exposition de la Vieille Charité, Marseille-Provence-2013, puis www.tectoria-romana.com pour l’exposition L’Empire de la Couleur au Musée Saint-Raymond de Toulouse 2014-2015). Elle mène en parallèle sa pratique artistique personnelle avec un intérêt particulier pour la question de la disparition, de la trace, de l’inachevé. Les techniques de gravure offrent un champ d’exploration riche qu’elle aborde notamment à travers son projet Corrosion, travail d’« archéologie inversée » ; ses créations donnent lieu à quelques expositions à Toulouse et à Paris (Figures secondaires, En creux…).

L’Empreinte du geste concilie pleinement son intérêt pour la recherche scientifique et l’opportunité d’y prendre appui pour aborder une nouvelle forme de création.